Les héros incertains
Faire le portrait d’un pays est chose a priori impossible. Mais c’est ce que j’ai entrepris à travers mes voyages en Géorgie depuis 2010, 20 ans après la dissolution de l’URSS.
Mis à part le conflit qui l’a opposée à la Russie en 2008, je connaissais d’elle les films de Iosseliani et son fameux « il était une fois un merle chanteur » qui m’attirait depuis toujours.
Les Géorgiens que je rencontre sont les héros incertains d’un entre-deux entre Europe et Asie, entre époque soviétique passée et orientation pro-occidentale, entre la culture des grands classiques russes et celle des nouveaux riches.
Ils semblent me demander de les arracher à un potentiel oubli. A défaut de rester parmi eux ou de les emporter avec moi hors de ce territoire île, je photographie cette pièce de théâtre hors du temps, où les paysages ont la beauté étrange des mondes enfouis.
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